Un diagnostic patrimonial à l'étude - 23/12/2022

Les bâtiments les plus anciens des villes sont la plupart du temps mal notés par leur diagnostic de performance énergétique. Pourtant, l'épaisseur de leurs murs en pierre et l'inertie thermique qui en découlent rendent ces bâtiments très peu énergivores par rapport aux constructions plus récentes d'après-guerre. Ces fausses passoires thermiques sont en outre soumises au problème du programme ZAN, zéro artificialisation nette, qui permettent la destruction de nombre d'immeubles anciens au détriment de constructions récentes sans cachet. C'est dans ce contexte que la sénatrice du Haut-Rhin, Sabine Drexler, a fait connaître l'urgence de reconsidérer la valeur patrimoniale de ces biens en tant que rapporteure pour avis sur les crédits des patrimoines.

Selon elle, le DPE actuel ne permet pas de noter ces biens de façon juste, et trop de destructions ou de rénovations thermiques non appropriées ont lieu dans ces bâtiments. Il serait donc judicieux de la part du ministère de la Culture de demander une révision du mode de calcul du DPE pour le bâti ancien tout en accompagnant les spécialistes de la rénovation énergétique pour les former de manière à trouver des solutions concrètes pour ces bâtiments. Pour cela, Madame Drexler demande la nomination d'un référent patrimoine intégré au ministère de la transition écologique, et la mise en place d'États généraux du patrimoine durable.


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